Le futur du travail : a part le télétravail, quoi de neuf ?
Le futur du travail post Covid-19, voilà un sujet d’actu qui ne manque pas de mettre toutes les rédactions en ébullition ! Je ne vous apprends donc rien en vous disant que le travail à distance va se poursuivre, et évoluer vers des formes hybrides. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il a été prouvé qu’il augmente la productivité, l'efficacité et le bien-être, pour peu qu'il soit mené dans de bonnes conditions. En d'autres termes, le télétravail met l'accent sur ce qui compte vraiment : la performance.
Et pour dérouler ce fil de la performance, il s'agit, selon moi, de reconsidérer un élément qui va de pair avec notre cadre de travail : notre cadre horaire. Je fais allusion au fameux 9h - 18h (ou ses variations) hérité de Ford il y a près de 100 ans. Le temps est venu de le faire évoluer au profit d’un modèle qui se fonde sur nos rythmes circadiens, c'est-à-dire en parfaite osmose avec notre horloge interne qui détermine nos niveaux d'énergie. Infaisable ? Trop avant-gardiste ? Complètement dingo ? Et pourtant…
Selon un cabinet de conseil appelé The Energy Project, nous nous sommes trop concentrés sur le temps, qui est une ressource limitée, alors que l'énergie, elle, peut être stimulée et renouvelée. D’après la firme américaine, les dirigeants gagneraient à être des "Chief Energy Officers", aidant leurs collaborateurs à évoluer de façon rythmique entre la dépense d'énergie et son renouvellement selon quatre dimensions : physique, émotionnelle, mentale et spirituelle. Pour les managers qui cherchent à améliorer les performances de leurs équipes, cela supposerait d'étudier les rythmes circadiens pour organiser au mieux leur journée et missions. Mais cela signifierait également reconnaître que certaines personnes peuvent être plus efficaces à différents moments de la journée, et donc plus aptes à faire la bonne tâche, au bon moment. Pour y parvenir, il est important de comprendre son chronotype (alouette, moineau, ou hibou selon l'auteur à succès Daniel Pink) afin de créer un programme de productivité personnalisé en fonction de ses trois phases de productivité : pic, creux et rebond.
Intéressant, non ? Cela étant, je vous le concède, il y a un hic : cette méthode n'est pas “scalable”, autrement dit, elle ne fournit pas un cadre susceptible d'être processé, déployé de manière opérationnelle et donc largement adopté. Et quid des mentalités ? sortir du cadre établi semble aussi sensible que complexe. Toutefois, les choses pourraient bien évoluer…
L'essor des technologies numériques, telles que les applications, les "wearables" et l'intelligence artificielle, nous fournissent de plus en plus d'outils pour surveiller et donc agir sur nos niveaux d'énergie de manière plus structurée et automatisée. Rise, qui vient de boucler une série A de 10 millions de dollars, est l'une d'entre elles. Selon ses fondateurs, les consommateurs commencent à changer la vision qu’ils ont de leur énergie. Ils peuvent la suivre à l'aide d'appareils comme Fitbit, la recentrer avec des applications comme Calm ou Headspace, l'entretenir avec des services comme Noom ou la stimuler avec des services comme Peloton. Et pour la générer ? Il y a leur application, Rise, qui permet de suivre sa dette de sommeil et comprendre son cycle d'énergie afin d’améliorer ses habitudes quotidiennes. Les premiers retours conso sont excellents et le nombre d'utilisateurs de l'application augmente rapidement (selon Sensor Tower, l'application est téléchargée en moyenne 100 000 fois par mois depuis le début de l’année). Il est évident que nous n'en sommes qu'à l'aube de ce type d'applications et de services et que nous explorons encore comment les entreprises peuvent créer un cadre pour agir à l’échelle.
Greenlight, une société de logiciels, est de ces early-adopters qui tâtent le terrain. Elle a mis en place un programme de bien-être en offrant un Whoop Strap (un tracker de fitness - rassurez-vous, moi non plus je ne connaissais pas) à tous les employés qui le souhaitent, ce qui a donné lieu à des concours de santé au sein de l'entreprise. L'un de ces concours a permis d'attribuer trois jours gratuits dans un spa à la personne qui avait atteint la meilleure qualité de sommeil en fonction de sa fréquence cardiaque, de son sommeil paradoxal et de ses périodes de sommeil profond. Idée de génie ou utopie délirante ? Certains y verront sans doute - pour rester soft - une intrusion dans leur vie personnelle, mais l’exemple n’est pas isolé. A leur façon, les assurances et mutuelles étudient déjà et de façon exponentielle nos données pour nous proposer des formules et un suivi sur-mesure.
A l’heure où l’on parle des semaines de 4 jours (un succès fulgurant en Islande), de l’emergence des troisièmes lieux de travail entre la maison et le bureau, il est peut-être grand temps pour nos “Chief Happiness Officers” de s’intéresser à ce qui drive vraiment notre performance au quotidien. Finissons-en avec les a priori et toutes ces injonctions aux (longs) horaires standardisés. Et s’il s’agissait aujourd’hui de travailler sur le fond, d’éduquer au sommeil, d’énergiser les collaborateurs, et, in fine, de les reconnecter avec leur vraie nature ?
Marie
Godly : une sélection de sites web très Zeitgeist qui laisse aussi transparaître l'homogénéité de la pensée contemporaine en matière de design numérique.
Coupe de cœur pour Come Internet With Me, une émission web dont la philosophie est simple : naviguer ensemble sur le web.
Un usage intéressant de la réalité augmentée !
L’art devient TikTok et touche le fond (de la cuvette).
Vous connaissez déjà les sites “Cet [insérez ce que vous voulez] n’existe pas” générés par une IA de type GAN ? Voilà la version estivale “Cette plage n’existe pas”. Et sinon, Bored Humans vaut le détour.
Les romans graphiques cartonnent. Le phénomène s’observe sur Google également. En effet, on comptabilise 110,000 recherches en mai 2021 pour la requête “graphic novels” soit plus du double en deux ans.
Encore un outil de tendances powered by Google Trends.
Make It She : une extension chrome qui mesure la fréquence à laquelle les hommes et les femmes sont mentionnés sur une page Web, vous montrant à quel point les sites que vous consultés sont ou ne sont pas biaisés !
🥰 L’article vous a plu ? N’hésitez pas à me laisser un petit cœur, un commentaire ou à partager l’article à votre entourage.