"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté". Ce n'est pas de moi mais de Confucius. Dans "Intelligence artificielle", il y a deux contresens : l'IA ne contient ni ne produit aucune forme d'intelligence, et il n'y a absolument rien d'artificiel. Ce sont des mots, transformés en chiffres, chiffres associés par des algorithmes puis re-transformés en mots réunis pour faire des phrases après que la grammaire ait rendu son avis favorable (en général, mais même là il y a des exceptions/des bugs). Les textes produits par l'IA ne sont initiés par aucune intention, ils ne sont qu'un déstockage partiel de statistiques et de probabilités malaxées. Attendre la moindre émotion d'un texte produit par l'IA, c'est comme s'asseoir à proximité d'un troupeau d'hippopotames avec un appareil photo et dans l'attente de les photographier lorsqu'ils prendront leur envol...
"Attendre la moindre émotion d'un texte produit par l'IA, c'est comme s'asseoir à proximité d'un troupeau d'hippopotames avec un appareil photo et dans l'attente de les photographier lorsqu'ils prendront leur envol..." J'adore.
En réalité, le langage est artificiel, et les mots sont fabriqués. Ce qui les rend vivants, c’est quand ils s’attachent à quelque chose qui ne l’est pas.
Je compare parfois les mots à des notes de musique. Ce n'est pas tant ce que chaque mot/note évoque que la phrase/mélodie, son rythme, ses silences et "ce qu'il y a derrière" (la "magie" des évocations, en quelque sorte) qui rendent compte de l'existence d'une âme.
Je fais souvent le parallèle avec le parfum. Une phrase peut être comme une fragrance : elle s’évapore vite, mais laisse derrière elle une rémanence troublante, un éclat de mémoire ou d’émotion qu’on ne saurait nommer. Comme une mélodie. Peut-être que l’âme, c’est justement cet espace fragile entre l’oubli et l’éveil …
Rien à ajouter ou à retirer. Merci pour ce beau texte, ciselé comme j’aime et plein de profondeur et de justesse.
Je ressens à nouveau ce besoin pressant d’écrire, raison pour laquelle j’ai relancé ma newsletter, et je crois que c’est justement lié aux travers que vous pointez du doigt. Je crois quand on a un amour de l’écriture et un certain talent pour cela, c’est un devoir de s’en servir pour contribuer à ce que le monde ne glisse pas vers trop d’uniformité et de vide
Merci pour le compliment, c’est très motivant à poursuivre. Je vous le retourne forcément, mais je crois que vous doutez moins de la grande qualité de votre plume 😅
Sarah Bernhardt disait : "Le trac, cela vient avec le talent."
Je pense que le doute, lui aussi, est une preuve de justesse. C’est peut-être même ce qui garde la plume vivante, et l’élan sincère. Alors continuons ... avec un peu de trac, un peu de doute, et beaucoup de feu :)
La machine fait de la rhétorique et uniquement ça...
Exactement ! Le problème, c'est que beaucoup d'humains font pareil ...
Toujours un régal(o) - cadeau en italien - de te lire. Merci
Merci Laura :)
Lorsque c est le cœur qui écrit …
Le HeartMath Institute dit que le cœur émet un champ électromagnétique. Alors oui, je crois qu’on capte les fréquences… ;)
"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté". Ce n'est pas de moi mais de Confucius. Dans "Intelligence artificielle", il y a deux contresens : l'IA ne contient ni ne produit aucune forme d'intelligence, et il n'y a absolument rien d'artificiel. Ce sont des mots, transformés en chiffres, chiffres associés par des algorithmes puis re-transformés en mots réunis pour faire des phrases après que la grammaire ait rendu son avis favorable (en général, mais même là il y a des exceptions/des bugs). Les textes produits par l'IA ne sont initiés par aucune intention, ils ne sont qu'un déstockage partiel de statistiques et de probabilités malaxées. Attendre la moindre émotion d'un texte produit par l'IA, c'est comme s'asseoir à proximité d'un troupeau d'hippopotames avec un appareil photo et dans l'attente de les photographier lorsqu'ils prendront leur envol...
"Attendre la moindre émotion d'un texte produit par l'IA, c'est comme s'asseoir à proximité d'un troupeau d'hippopotames avec un appareil photo et dans l'attente de les photographier lorsqu'ils prendront leur envol..." J'adore.
En réalité, le langage est artificiel, et les mots sont fabriqués. Ce qui les rend vivants, c’est quand ils s’attachent à quelque chose qui ne l’est pas.
Je compare parfois les mots à des notes de musique. Ce n'est pas tant ce que chaque mot/note évoque que la phrase/mélodie, son rythme, ses silences et "ce qu'il y a derrière" (la "magie" des évocations, en quelque sorte) qui rendent compte de l'existence d'une âme.
Je fais souvent le parallèle avec le parfum. Une phrase peut être comme une fragrance : elle s’évapore vite, mais laisse derrière elle une rémanence troublante, un éclat de mémoire ou d’émotion qu’on ne saurait nommer. Comme une mélodie. Peut-être que l’âme, c’est justement cet espace fragile entre l’oubli et l’éveil …
Tellement juste !
Merci Benoît :)
Merci Marie pour ce nouvel éclairage et ces références que je découvre grâce à vous.
Magnifique Marie. Tombé aussi par hasard sur les textes de Shani. Merveilleux.
Merci Marie, comme toujours 🙏
Merci Estelle :)
Rien à ajouter ou à retirer. Merci pour ce beau texte, ciselé comme j’aime et plein de profondeur et de justesse.
Je ressens à nouveau ce besoin pressant d’écrire, raison pour laquelle j’ai relancé ma newsletter, et je crois que c’est justement lié aux travers que vous pointez du doigt. Je crois quand on a un amour de l’écriture et un certain talent pour cela, c’est un devoir de s’en servir pour contribuer à ce que le monde ne glisse pas vers trop d’uniformité et de vide
Merci Rachida, je crois que nous nous sommes reconnues ;)
J'adore votre plume, très joli article : https://lagazettededada.substack.com/p/pourquoi-faut-il-quil-y-ait-du-sens
Je crois aussi 🥰❤️
Et cela fait beaucoup de bien 🙏
Merci pour le compliment, c’est très motivant à poursuivre. Je vous le retourne forcément, mais je crois que vous doutez moins de la grande qualité de votre plume 😅
À bientôt pour de belles lectures donc!
Sarah Bernhardt disait : "Le trac, cela vient avec le talent."
Je pense que le doute, lui aussi, est une preuve de justesse. C’est peut-être même ce qui garde la plume vivante, et l’élan sincère. Alors continuons ... avec un peu de trac, un peu de doute, et beaucoup de feu :)
Merci @Marie Dollé pour ces bons mots que je vais garder précieusement pour faire encore mieux parler le feu !