Au plan individuel et comportemental ça me semble juste mais qd j'ai lu.... "notre société qui supporte mal l’ambiguïte" j'ai perçu un grincement terrible.... Une dissonance.
Notre société qui blâme les conséquences dont elle loue les causes s'accommode très bien, il me semble, de ses multiples ambiguïtés.
Capacité à ressentir, à penser, dans un monde qui manque d'espaces vierges, de regards périphériques et de frictions. Gagner du temps ? pour qui ? pour quoi faire ? De quel savoir ou espace se prive-t-on en en faisant l'économie ? Gains provisoires ou durables ? Lutte contre l'ennui et la solitude ? Est-on plus seule face à notre environnement ou face à un écran ? Merci pour ces dissonances, Marie.
En philosophie, Heidegger voyait dans l’ennui profond une expérience métaphysique, un moment où le monde cesse de nous distraire et nous confronte à notre propre existence.
Je ne manque plus d’occasions et en voici encore une, merci Marie Dolle de m’offrir cet exquis tremplin dont la forme enrobe si habilement le fond, pour placer la juxtaposition proposée par Olivier Hamant laquelle me parle tant ; performance versus robustesse. Ce ‘toujours plus’ qui finit par amener des outils qui vont faire à notre place et qui vont tellement faire, qu’on ne se dépassera plus, qu’on intégrera, qu’on n’explorera plus rien que les nuances entre gras et sucré des papilles qu’il nous reste. Les Hérauts du transhumanisme nous amèneront alors la puce qui va bien bien pour se brancher dans la tête et travailler à ce qu’elle soit bien pleine cette tête, à défaut d’être bien faite. Elle trônera sur un amas graisseux dont les follicules se seront agglomérés au canapé qui les supporte, on pourra en choisir la couleur et le chatoiement digital. Donnez nous des aspérités, des moyens de nous planter pour que l’on pousse, de la vulnérabilité assumée comme une marque de fabrique, laissez nous le temps de l’aventure intérieure, d’alchimiser, de nous cogner, et faisons commerce de nos plantades avec humour pour nous retrouver entre êtres vivants ! rendez moi des enregistrements analogiques mixés avec une stéréo douteuse et des irrégularités de la bande qui sonnent faux mais sont si beaux ! L’outil oui, mais ne soyons pas dupes de ce qu’il va nous prendre au passage. Où est le lien dans là performance ? N’est il pas l’idéal d’un paradigme compétitif et violent ? L’imperfection ne nous réunit elle pas plus que cette idée d’irréprochabilité diaphane ? Valorisons ce qui nous réunit ! Déjà la communication est de plus en plus difficile, nos interactions s’appauvrissent ! Bon ça y est je suis calme.. laaaa ça va Bertrand tout doux… descend dans le corps… (Petite pub au passage pour les podcasts de Christine Marsan, de récents échanges interessants avec Boris Sirbey et à venir Thierry la Branche)
Et…toujours pas de typos dans le te texte. ;-)
Par contre un type bien joli et sympa que j’aperçois là, des bises ! (Super look qui te va bien)
Ooooouuuu ca faisait longtemps! Tu vas bien l'ami? T'as tjs le même numérou?
J’adore ce côté café des retrouvailles !
Merci pour cette analyse partagée.
Au plan individuel et comportemental ça me semble juste mais qd j'ai lu.... "notre société qui supporte mal l’ambiguïte" j'ai perçu un grincement terrible.... Une dissonance.
Notre société qui blâme les conséquences dont elle loue les causes s'accommode très bien, il me semble, de ses multiples ambiguïtés.
Capacité à ressentir, à penser, dans un monde qui manque d'espaces vierges, de regards périphériques et de frictions. Gagner du temps ? pour qui ? pour quoi faire ? De quel savoir ou espace se prive-t-on en en faisant l'économie ? Gains provisoires ou durables ? Lutte contre l'ennui et la solitude ? Est-on plus seule face à notre environnement ou face à un écran ? Merci pour ces dissonances, Marie.
En philosophie, Heidegger voyait dans l’ennui profond une expérience métaphysique, un moment où le monde cesse de nous distraire et nous confronte à notre propre existence.
Excellent !
Une fois de plus, merci pour ces ouvertures si nécessaires !
👏Marie, la grande dissonance de notre époque : à qui as tu abdiqué, discounté ton temps gagné ?
Merci merci Marie en ce matin d’un dimanche qui s’annonce pluvieux, de célébrer l’ennui et tout ce qu’il permet d’imaginer et de créer….
Je ne manque plus d’occasions et en voici encore une, merci Marie Dolle de m’offrir cet exquis tremplin dont la forme enrobe si habilement le fond, pour placer la juxtaposition proposée par Olivier Hamant laquelle me parle tant ; performance versus robustesse. Ce ‘toujours plus’ qui finit par amener des outils qui vont faire à notre place et qui vont tellement faire, qu’on ne se dépassera plus, qu’on intégrera, qu’on n’explorera plus rien que les nuances entre gras et sucré des papilles qu’il nous reste. Les Hérauts du transhumanisme nous amèneront alors la puce qui va bien bien pour se brancher dans la tête et travailler à ce qu’elle soit bien pleine cette tête, à défaut d’être bien faite. Elle trônera sur un amas graisseux dont les follicules se seront agglomérés au canapé qui les supporte, on pourra en choisir la couleur et le chatoiement digital. Donnez nous des aspérités, des moyens de nous planter pour que l’on pousse, de la vulnérabilité assumée comme une marque de fabrique, laissez nous le temps de l’aventure intérieure, d’alchimiser, de nous cogner, et faisons commerce de nos plantades avec humour pour nous retrouver entre êtres vivants ! rendez moi des enregistrements analogiques mixés avec une stéréo douteuse et des irrégularités de la bande qui sonnent faux mais sont si beaux ! L’outil oui, mais ne soyons pas dupes de ce qu’il va nous prendre au passage. Où est le lien dans là performance ? N’est il pas l’idéal d’un paradigme compétitif et violent ? L’imperfection ne nous réunit elle pas plus que cette idée d’irréprochabilité diaphane ? Valorisons ce qui nous réunit ! Déjà la communication est de plus en plus difficile, nos interactions s’appauvrissent ! Bon ça y est je suis calme.. laaaa ça va Bertrand tout doux… descend dans le corps… (Petite pub au passage pour les podcasts de Christine Marsan, de récents échanges interessants avec Boris Sirbey et à venir Thierry la Branche)