31 Comments

Savoir l'écrire, c'est déjà dire son amour et reconnaître sa tristesse, c'est une pensée partagée bien émouvante. Merci

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Chère Marie, ce texte nous réunit tous. Je vous souhaite tout le courage nécessaire.

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Quelle merveille de justesse Marie. J’ai encore mes 2 parents et pourtant je pense souvent au jour où ils ne seront plus là parce que le temps passe inexorablement ; et tout n’est pas invincible ou éternel, à part l’Amour, si, peut-être. Mes pensées t’accompagnent 💙

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Oct 9Liked by Marie Dollé

Bonjour Madame, merci pour ce très beau texte. Mon épouse et moi qui avons connu votre père à Caracas comme voisin et ami pendant plusieurs années, avons du mal à imaginer qu'il ne soit plus de ce monde. Je l'avais vu à Paris il y a quelques mois et avions encore parlé de nouveaux projets pour l'Afrique. Nous vous souhaitons beaucoup de courage.

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Merci, Goulag. Malheureusement, la maladie l'a emporté rapidement, en seulement deux mois.

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Oct 9Liked by Marie Dollé

Merci pour votre beau texte. Si universel, boulversant

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Oct 7·edited Oct 7Liked by Marie Dollé

Quelle plume.

J'ai perdu mon père le 9 août. Il aurait eu 71 ans ce 9 octobre.

À ce jour, je me surprends de ne toujours pas avoir (réussi à) pleuré.

D'une part, parce que le relationnel père-fils est bien souvent "compliqué". Une distance de mon père certainement empreinte de "responsabilise toi mon fils" mais qui, du coup, n'a rien de charnel lorsque vient le temps des comptes. Et donc la seule distance qui demeure est froide.

D'autre part parce que "L’amour parental est si discret qu’on en oublie parfois sa présence, jusqu’à ce qu’il disparaisse." Je n'ai malheureusement pas votre don pour l'écriture et le choix des mots. Je me contenterai donc de copier-coller votre texte car il ne peut mieux exprimer ce que je ressens actuellement.

Je suis encore abasourdi et hagard du décès de mon père. Comme si c'était encore irréel. Je ne l'ai pas encore intégré dans mon "logiciel" de vie. Il paraît que c'est long. Il parait aussi que chacun le vit comme il le veut aussi. Je le vis, comme je le peux, pour le moment.

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Bonjour Alexandre, je vous comprends. Moi-même, je n’ai pas encore fait le deuil de ma mère, partie en 2011. Je vous partage ce texte sublime, lu sur Reddit, en espérant qu’il vous apporte un peu de réconfort …

Alright, here goes. I'm old. What that means is that I've survived (so far) and a lot of people I've known and loved did not. I've lost friends, best friends, acquaintances, co-workers, grandparents, mom, relatives, teachers, mentors, students, neighbors, and a host of other folks. I have no children, and I can't imagine the pain it must be to lose a child. But here's my two cents.

I wish I could say you get used to people dying. I never did. I don't want to. It tears a hole through me whenever somebody I love dies, no matter the circumstances. But I don't want it to "not matter". I don't want it to be something that just passes. My scars are a testament to the love and the relationship that I had for and with that person. And if the scar is deep, so was the love. So be it. Scars are a testament to life. Scars are a testament that I can love deeply and live deeply and be cut, or even gouged, and that I can heal and continue to live and continue to love. And the scar tissue is stronger than the original flesh ever was. Scars are a testament to life. Scars are only ugly to people who can't see.

As for grief, you'll find it comes in waves. When the ship is first wrecked, you're drowning, with wreckage all around you. Everything floating around you reminds you of the beauty and the magnificence of the ship that was, and is no more. And all you can do is float. You find some piece of the wreckage and you hang on for a while. Maybe it's some physical thing. Maybe it's a happy memory or a photograph. Maybe it's a person who is also floating. For a while, all you can do is float. Stay alive.

In the beginning, the waves are 100 feet tall and crash over you without mercy. They come 10 seconds apart and don't even give you time to catch your breath. All you can do is hang on and float. After a while, maybe weeks, maybe months, you'll find the waves are still 100 feet tall, but they come further apart. When they come, they still crash all over you and wipe you out. But in between, you can breathe, you can function. You never know what's going to trigger the grief. It might be a song, a picture, a street intersection, the smell of a cup of coffee. It can be just about anything... and the wave comes crashing. But in between waves, there is life.

Somewhere down the line, and it's different for everybody, you find that the waves are only 80 feet tall. Or 50 feet tall. And while they still come, they come further apart. You can see them coming. An anniversary, a birthday, or Christmas, or landing at O'Hare. You can see it coming, for the most part, and prepare yourself. And when it washes over you, you know that somehow you will, again, come out the other side. Soaking wet, sputtering, still hanging on to some tiny piece of the wreckage, but you'll come out.

Take it from an old guy. The waves never stop coming, and somehow you don't really want them to. But you learn that you'll survive them. And other waves will come. And you'll survive them too. If you're lucky, you'll have lots of scars from lots of loves. And lots of shipwrecks.

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Oct 6Liked by Marie Dollé

Votre texte m’a beaucoup touchée. Je viens de m’abonner pour cette newsletter particulièrement. J’ai perdu mon père a deux ans et demi. A présent je vis dans la rue de ma mère qui vieillit. Parfois, lorsque mes yeux passent devant ce portail et se posent sur ce jardin magnifique qui a été mon terrain de jeu si longtemps, cette pensée que maman n’est pas éternelle m’envahît. Je suis alors comme en deuil par anticipation, mais peut on réellement s’y préparer ? Je vous souhaite de trouver cette douce chaleur dans votre cœur lorsque vous penserez à votre papa. Merci pour vos mots.

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Merci beaucoup Stéphanie pour vos mots touchants. Je comprends profondément votre douleur. D'une certaine manière, je crois que l'on peut se préparer, ou du moins, adoucir cette expérience. Profitez de chaque moment avec votre mère, passez du vrai temps ensemble. Écoutez ses histoires de famille, car elles portent souvent des trésors de mémoire. Le toucher est également puissant ; n’hésitez pas à la prendre dans vos bras. Ces gestes simples peuvent vraiment réchauffer le cœur et renforcer votre lien. Je vous souhaite beaucoup de douceur dans cette période.

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Oct 6Liked by Marie Dollé

Votre texte m’a beaucoup touchée. Je viens de m’abonner pour cette newsletter particulièrement. J’ai perdu mon père a deux ans et demi. A présent je vis dans la rue de ma mère qui vieillit. Parfois, lorsque mes yeux passent devant ce portail et se posent sur ce jardin magnifique qui a été mon terrain de jeu si longtemps, cette pensée que maman n’est pas éternelle m’envahît. Je suis alors comme en deuil par anticipation, mais peut on réellement s’y préparer ? Je vous souhaite de trouver cette douce chaleur dans votre cœur lorsque vous penserez à votre papa. Merci pour vos mots.

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Le deuil nous prend l’insouciance, c’est vrai. Mais l’anticiper, c’est apprendre à regarder mieux. Non, on ne s’y prépare jamais. Mais on peut apprendre à aimer plus fort ceux qui sont encore là, sous nos yeux, dans cet instant fragile, et y trouver la douceur de ce qui demeure. Profitez bien de votre maman, Stephanie :)

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Magnifique, merci et courage.

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Merci pour ce partage qui, j'en suis certaine, trouve écho en chacun de nous. Il résonne profondément en moi. Mes pensées vous accompagnent dans cette épreuve.

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Merci pour cette très belle chronique, très juste, universelle et inspirante.

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Merci beaucoup pour ce texte si personnel et si touchant. Toutes mes pensées 🕊️

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Toutes mes pensées pour votre père, votre texte me touche d'autant plus que j'ai l'ai reçu au lendemain de l'enterrement du mien.

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Oct 3Liked by Marie Dollé

Bonjour Marie. Merci pour ce texte et cette réflexion magnifique. Bon courage à toi.

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Magnifique plume Marie. Toutes mes pensées

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C’étaient nos premiers rites, ce seront probablement nos derniers avant la fin de la finitude, merci Marie pour ce texte qui me touche moi qui ai perdu mon père il y a 2 ans, ça n’était pas l’amour inconditionnel comme le tien mais c’était mon père.

J’ai eu le même sentiment que celui que tu décris : nous sommes après nos parents les seuls et derniers témoins du monde ancien et cette pensée me tétanise.

Christian Bobin est un grand réconfort pour les endeuillés, tu es bien tombée.

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